Discover
OTX through three interviews for TRAX (France),
D-Side (France) and Machinist
(Belorussia / in English). Other reviews in english, dutch, french
and russian are available here.
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TRAX
(France)
Interviewé par Frank Bedos
Septembre 2004
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Brouillant
les frontières artificielles entre son et image, OTX entend
stimuler l'imagination de son auditeur en l'immergeant dans une
atmosphere trouble, sillonnée de basses massives et de mélodies
anxieuses.
"La virtualisation totale de ce qu'on
appelait réalité avait eu lieu ... Aujourd'hui,
j'ai décidé de sauter le pas. Je vais me déconnecter." Cette
déclaration n'est pas issue de la dernière adaptation
cinématographique de Philip K. Dick mais bien de l'univers
dans lequel nous plonge Escape, sorte de BO imaginaire échappée
du cortex hypercréatif d'OTX, jeune producteur italo-anglais
captivé par l'imaginaire cyber.
"J'aime beaucoup le cinéma,
confie-t-il, ses ambiances, sa technique de narration. Quand
je fais de la musique, il faut toujours que je raconte une histoire.
L'image est une composante essentielle du projet OTX et Escape
est naturellement lié à la richesse visuelle cyberpunk, à son
coté dark, urbain, futuriste." Aimant
créer des mondes où l'auditeur se sent dérangé puis
peu à peu perdu, OTX conjure son angoisse face à la
transformation du réel par les machines, en poussant ces
dernières dans leur retranchement, pour leur arracher
une sensibilité androïde à laquelle ce nerd
a très tôt été attaché.
"Ma grand-mère m'avait acheté un
Yamaha PSS-270 quand j'étais au collège, c'était
mon premier synthé à minitouches. J'écoutais déjà Kraftwerk à la
radio et allais souvent en Angleterre où j'ai très
vite connu le mouvement acid house puis la jungle." De
quoi fournir à notre cyborg en puissance l'algorythme de sa braindance
industrielle, avatar d'une drum'n bass mutante empruntant autant à un
dub cellulaire qu'à l'emphase de la musique symphonique à l'électro
poisseuse.
"Lorsque je me suis installé vers
la Défense pour composer, les travaux de rénovation
de l'entreprise Dassault ont commencé. J'ai donc travaillé au
milieu du fracas des pelleteuses et des tracteurs qui détruisaient
le bâtiment à longueur de journée. Tout
l'album porte la trace de cette ambiance apocalyptique, postindustrielle.
Le track "Weapons Factory" par exemple s'inspire
du sous-sol qui a été alors mis à jour,
découvrant tout un réseau de galeries militaires." Et
une arme non conventionnelle, Escape, dont nous nous garderons
bien de faire signer un à son auteur le moindre traité de
non-prolifération. |
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D-SIDE
(France)
Interviewé par Emmanuel Hennequin
Juillet / Août 2004
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Emmanuel
Hennequin : C'est le premier opus du projet O T X. Quel parcours
as-tu eu jusque là ?
O T X : J'ai commencé à produire
de la musique électronique avec quelques instruments,
des synthés et un vieil Atari. Mais je n'ai réellement
pu travailler mon style que depuis quatre ans.
Qu'est ce qui t'a amené à signer sur le label
parisien Brume Records ?
Je n'ai découvert le label Brume ainsique l'electro-indus
qu'assez tard. Je viens d'une tendance plus ancrée dans la culture "electronique" proprement
dite. MAis j'ai découvert de grands artistes au sein de Brume et d'autres
la bels dans le style. Gwenn Trémorin de Brume a pour sa part su comprendre
mon travail et m'orienter afin de concrétiser ce premier album, Escape.
L'album est marqué par une utilisation ouverte et poussée de l'électronique.
Comment décrirais-tu ton background musical?
Ma culture musicale est extrèmement ouverte, influencée
par les compositeurs de musiques de films tels que Hanz Zimmer, Michael Kamen,
Jocelyn Pook, ou encore les pionniers de l'expérimentation électronique
tels Pierre Schaeffer, Philip Glass ou Tangerine Dream; il y a aussi des artistes
plus actuels en electronica, comme Autechre ou Aphex Twin. Mais je ne cache pas
que la musique électro-indus actuelle me fascine de par son potentiel
et sa puissance.
Tu décris volontiez ton style comme "cinématographique".
L'aboutissement serait-il pour toi de parvenir à la composition d'une
bande originale ?
Je répondrais par un "oui" enjoué !
Je serais extrèmement interessé et flatté de participer à un
projet musical pour une série ou une BO. Ne le dites à personne,
mais je jalouse quelque peu mon compagnon de label Oil 10, qui a pu apparaître
dans la BO du film Brocéliande.
O T X n'est pas qu'un projet musical : tu t'entoures du réalisateur Stéphane
Berla, de la photographe allemande Katrin Guntershausen et de l'infographiste
Mathieu Orioli. Comment s'organise votre collaboration ?
Ce sujet m'est très cher : il concerne le partage
de connaissance et des compétences. Mes rencontres avec Katrin ou Mathieu
se sont révélées extrèmement intéressantes
et enrichissantes, et on t abouti à la réalisation de la pochette
du CD. La rencontre avec Stéphane est plus particulière : nous
somme ne phase sur nombre de sujet, et cette collaboration va se poursuivre activement,
pour donner naissance à d'autres projets, notamment un second clip vidéo.
Nous allons également participer à plusieurs festivals vidéo
et multimedia aux USA et en Europe.
Les textes contenus dans le livret de l'album laissent percer des préoccupations "cybernétiques" :
comment vois-tu l'état de la relation de l'Homme à sa propre
technologie ?
La question, ancienne, de la relation entre l'homme et
la machine m'a toujours fasciné. Actuellement, il est difficile de prédire
exactement ce qui adviendra. L'homme est-il en train de fabriquer petit à petit
son futur prédateur ? Ou bien va-t-il se robotiser en incorporant de nouveaux éléments à son
anatomie et finalement faire corps avec la machine?
D'autres thématiques se révèlent plus mystiques. Quel
est ton rapport au religieux?
Je
suis athée et même i je ne partage pas les idées
sous-tenues à travers les symaboles religieux, ceux-ci me fascinent
et m'inspirent pour mes compositions.
J'invite les lecteurs de D-Side à découvrir le After Life du
photogaphe Jonathan Clark.
A travers le titre "To Protect and To Serve", ton quiétude
semble aussi toucher au politiqu, non?
Les artistes disent depuis quelques annés qu'ils
n'ont pas à donner leur opinion, qu'ils ne sont pas l à pour cela.
Cela se traduit une certaine lâcheté. De peur de perdre quelques
fans, ils préfèrent lisser l'actualité. Mon morceau fait
une référence claire à la politique de "policisation" de
Nicolas Sarkozy. Cette logique nous mène vers un monde où chaque être
humain est badgé et numéroté, et je n'en veux pas pour
mes futurs enfants.
Comment développeras-tu ta musique sur scène
? Utiliseras-tu le couplage son/image ?
Je me prépares activement. Je commence à mettre
en place des collaborations, notamment avec Stéphane Berla pour que ce
couplage, ou lutôt ette symbiose entre image et son puisse donner toutes
son ampleur en live. Un concert est déjà prévu avec d'autres
artistes de Brume le 16 octobre à Nancy.
Qu'est-ce qui t'interesserait dans le fait de faire remixer tes travaux par Oil
10 et Displacer pour les deux titres qui concluent l'album ?
J'apprécie humanement et musicalement Gilles Rossire
(ndlr : Oil 10). Son travail est original, efficace, et lui comme moi étions
d'accord pour un remix du titre "The Dark Voices of Angels". Pour Displacer,
l'idée est venue de Gwenn de Brume. Displacer est un artiste qui travaille
beaucoup avec des machines et pas seulement ave du plugin VST ou de l'audio.
C'est un "addict" des bonnes vieilles nappes analogiques, comme moi.
Tu sors un titre intitulé "Distorted Reality" avec Displacer.,
sur une compilation du site web et label français Axesscode. En quoi a
consisté cette collaboration ?
Cela s'est très bien déroulé, c'était
la première fois que je procédais ainsi : nous avons exclusivement
travaillé par ADSL sur un réseau partagé en complétant
progressivement l'ossature de "Distorted Reality" que j'avais créée.
L'objectif était d'offrir le meilleur de nos deux directions musicales.
Je pense que le résultat est réussi. |
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MACHINIST
(Belorussia)
Interviewed by vAlien/DJ Commando LABELLA
Octobre 2004
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Valien:
Your debut album "Escape" sounds very solid and I wouldn't
say that it was recorded by newcomer. So tell us shortly about
your musical experience and first steps in this business?
Stefano: Well "Escape" is quite
a kind of second album. I've done an album two yearsago called "Le
saut de l'electronaute" that never goes out. Brume Records
decided to give me the chance to do "Escape" after
listening to this "first"album. Escape took me eight
months of work. But before that I hadn't any "musical experiences" in
the music business. I work electronic music onto computers
(amstrad, atari..) and synths since I'm14! I have to say how
much I thank
my grand-mother who offered me my first synth: a Yamaha PSS
270.
Valien: How do you decipher the name of your project OTX? Do you prefer short
lexical forms?
OTX: The OTX signification will be explain in a few months.
Be patient!
Valien: Do you support idea of "escapism" in everyday life? What did
inspire you to name your album "Escape"?
OTX: Yes music for me as always been a way to escape
to everyday life speciallyof course during the teenage period. Music is also
a kind
of drug. So that's why “Escape” title was an obviousness.
Valien: I agree that your tracks have strong visual impact and contain very deep
and dense ambient textures inside, but at the same time I found in songs a lot
of dynamic and massive trance-industrial rhythms. So, who or what are main targets
of your sounds after all?
OTX: Nice question, Valentin. People can criticize this
aspect of my compositions because I love to merge styles specially (for the
electronic part) electronica, ambient and trance. I would like with this album
to be one
ofthe artist that tries to make the encounter between the pure electronic scene
in one way and the indus-gothic scene in the other way. They currently don't
know each other. So the answer would be "two targetOTX: pure electronicscene
and indus-goth scene”.
Valien: Who did find each other: Brume Records opened OTX or OTX seduced
and convinced people from French label to release its album?
OTX: Both of us! I was seduce by this young
label and his artists and Gwenn Tremorin (label manager) was seduce
by my demo so here's how the story begin!
Valien: Talking about cinematic aspect of your music, probably you
will relate some good films with tracks on "Escape"?
OTX: Sorry, Valentin, but I can't for a simply
reason. For me each of those tracks is the screenplay of a short
film. But of course
I can cite some films that influenced me like “Blue velvet”, “Devil's
Advocate”, “Traffic”, “Matrix”, “Blade Runner”, “Fifth
Element”, “Stigmata”, “Pi”, “Strange Days”, “Cube”, “Brazil”, “THX1138”, “Event
Horizon”...
Valien: In what country do you live at the moment and how did you come to collaboration
with other creative people who helped you with videoclip and artwork of cd?
OTX: I'm actually based in Paris but I really would like
to be in other places like Rome, San Francisco or Montreal for making various
kind of music. But Paris help me in meeting people like Katrin Guntershausen
a german photograph from Berlin and Stephane Berla who's also a really talentuous
director.
Valien: Is there more fun or aggression in videoclip to track "Weapons factory"?
OTX: The fun part was an idea of Stephane but my intention
was initially to havea dark videoclip. But in retrospect I think this little
fun in the videoclipis good thing. It says that nothing in life is really totally
dark. There's always hope that things can be better.
Valien: What does attract you to dark things and industrial landscapes?
OTX: These kind of images are very rich and give inspiration.
I love urbanism, futurist cities (structured like in “Blade Runner” or
cybernetik like in “THX1138” or “Brazil”), architecture
(Paul Andreu) and artwork (Giger).
Valien: Could you tell us about your interests concerning electronic music? Did
you find already any perfect bands for your ears?
OTX: I love too many bands or single artists! I don't know
what I can answer.
Valien: Did you receive new proposals to make remixes after release of cd "Escape"?
What songs of other artists would you like to remix under OTX moniker?
OTX: For the moment no proposition except my collaboration
with DISPLACER for AxessCode. I'm a newcomer so just a few people know me so
I hope that other artists will think of me in the future to remix their tracks.
Valien: Do you support opinion that electronic music for quite some time now
entered into crisis phase?
OTX: Totally. I listen to techno since the beginning
and for me "techno is dead" at the end of the last century. We have to "re-think" all
and start creating something new. Perhaps, the next teenage generation are
going to make a new kind of music or perhaps one day electronic music would
be capable
to invent something really new or last solution a new technology like quantum
computer will give the opportunity to offer new form of creations. The last
but but not the least solution can be the one chosen by AUTECHRE (that I'm
doingright
now!) in modifying electronic components of old analog synths or inprogramming
with MAX MSP developped by the french IRCAM institute (soundresearch).
Valien: Did you already formulate the program maximum and program minimum for
OTX?
OTX: If you mean "Do I know what exactly OTX project
is about?" I will answer: yes! I perfectly know the future of OTX and
I hope it will feet to listeners waitings. OTX is not just a project, OTX will
tend to be a concept of music and video creation.
Valien: Do you plan to use female vocals more intensively on your future releases?
OTX: I really would like to have real female and child
voices so I'm thinking about this already even if the second album is not for
tomorrow ! It takes along time for me to prepare and compose tracks for an album
because I'm a perfectionist.
Valien: Did you get any "evil critics" on album "Escape"?
What sides of OTX music do you think are the most strong and weakest ones?
OTX: For the moment I hadn't any "evil critics".
Kronic.it has been the only one to dislike "Escape". I'm agree to
the fact that my music can displease to many people because it's quite dark
and also
because it merges many aspects of music styles (rock, electro, classics...).
I think this album is a little too much dark but this is because of current
events. But one strong aspect of OTX music can be the sound that I try to reach
at his
maximum with the few audio material I've got (I use a Behringer MX2004a for
mixing instruments!!!).
Valien: Thank you for interview. And at the end I will ask you next question:
what football team will you be a fan of at EURO2004?
OTX: Hard question! If I choose France I'm going to be
beat by my brother, if Ichoose England mum's would say "I don't care, I
don't like football"... I choose Belarussia! So no problem with my family
and then you can say to your readers that OTX supports BELARUSSIA football
team (good marketing strategy, isnt'it? :D) |
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